Mon grand-père paternel, qui affichait un calme olympien devant les soucis du quotidien, répétait souvent à ma grand-mère qui s’inquiétait pour tout et pour rien :  Ce sur quoi on se concentre, augmente. 

Aujourd’hui, je réalise à quel point il avait raison !

Qu’est-ce que l’inquiétude sinon la concentration de l’esprit sur un problème ?  Ou sur un éventuel problème ?

Or, on croit qu’à force de s’inquiéter, on finira bien par trouver une solution. C’est précisément le contraire, car ce sur quoi on se concentre, augmente.

Comment s’en sortir ?

Changez le mode de votre cerveau pour passer de « concentration » à « attention ».

Lorsque vous vous inquiétez, vous êtes en mode concentration. La concentration, c’est la fonction de votre cerveau qui procède par exclusion. Elle rétrécit votre vision et soustrait des options afin que votre esprit se focalise sur un point précis.

En rédigeant ce billet, par exemple, mon esprit est concentré sur l’écran de mon ordinateur. Pendant ce temps, ce qui est dans la pièce (sons, odeurs, objets, etc.) demeurera flou dans ma conscience. C’est la même chose quand on s’inquiète : le cerveau est focalisé sur le souci, le tracas ou le problème, excluant tout le reste.

Autrement dit, s’inquiéter c’est se concentrer sur ce que l’on ne veut pas !

Pis encore, non seulement ces ruminations ne font que faire tourner votre esprit autour du problème, mais une fois dans le piège, les émotions, la peur, l’angoisse, la colère, le chagrin, la honte s’en mêlent. Pendant ce temps, le problème (s’il existe) ne se résout pas et le souci ne disparaît pas.

Pour sortir de l’inquiétude, prêtez votre pleine attention à ce qui est.

L’attention est une autre faculté de l’esprit, mais elle est plus vaste, plus ouverte, plus réceptive que la concentration.  L’attention englobe toutes les informations, les savoirs, les possibilités. Lorsque votre esprit est attentif, il est pleinement présent à tout ce qui est, à la fois dans votre monde intérieur et dans le monde qui vous entoure.

Alors que la concentration engendre la focalisation, l’attention cultive l’ouverture, la réceptivité, la lucidité, le discernement, la sagesse, la bienveillance. En transmutant notre concentration en attention, nous libérons l’esprit des émotions inconfortables. Ce faisant, il s’ouvre et devient plus réceptif, plus créatif.

Évidemment, c’est plus simple à dire qu’à faire, mais la méditation de pleine présence (aussi appelée de pleine conscience) peut nous y aider grandement.

En méditant, nous introduisons dans notre esprit les notions d’espace, de vastitude et de plénitude. Par la suite, deux choses sont possibles : soit on change notre réaction à la solution, soit on découvre une solution à notre problème. Le cas échéant, on passe à l’action avec sagesse et discernement.

La prochaine fois que vous vous surprendrez à vous inquiéter, prenez quelques profondes respirations par le nez, et de votre mieux, focalisez votre attention sur ce qui se passe autour de vous de beau et de bon. En d’autres mots, focalisez sur ce que vous désirez vraiment !

Que la vie vous soit douce,

Nicole

Suggestion de pratique méditative : Méditation de l’espace

 

 

 

 

Pin It on Pinterest